Un voyage au pays des nuits ensoleillées…
Loin tout au nord, la Norvège s’arc-boute le long de la côte scandinave jusqu’à tutoyer sur quelques kilomètres la frontière de la Russie. Face à la mer de Barents, la péninsule de Varanger apparait comme un bout du monde, isolée, voir désolée. L’hiver est long sous ces latitudes, mais la mer reste ici libre de glace, offrant un havre nourricier aux différentes espèces de canards arctiques. Dès le printemps, encore sous la neige, les colonies d’oiseaux regagnent leurs zones de nidifications. Dominé par une toundra ratiboisé par le vent, la neige et les rennes, cet immense plateau de faible altitude abrite d’innombrables tourbières. Le littoral alterne falaises, vasières et vastes plages de sable. Entre terre et mer, pendant le court été arctique, la vie dans le Varanger est très intense et de très nombreuses espèces d’oiseaux se reproduisent dans une frénésie d’ailes et de plume, dans la nuit ensoleillée…
Envie de partir à la découverte des oiseaux, rejoignez-moi sous une toute autre latitude, pour un voyage photo à Oman -> Nature et déserts de l’Arabie heureuse
Si votre rêve est de photographier le macareux moine ou le pingouin torda, envolez-vous avec Jonathan Lhoir en Écosse sur son voyage photo spécial oiseaux ->Oiseaux marins de la Côte Est
L’orchidée évoque immanquablement une fleur exotique, suave et capiteuse
L’orchidée évoque immanquablement une fleur exotique, suave et capiteuse.
Pour qui sait voir, nos prairies sauvages, friches et certains sous-bois recèlent pourtant une multitude d’espèces d’orchidées, et a y regarder de près, elles n’ont vraiment rien à envier à leurs cousines tropicales. De mars à septembre, des dizaines d’espèces se succèdent dans de petits coins de nature oubliés de l’homme, ou simplement correctement « gérés ». Ophrys, Orchis, Dactylorhiza, Cypripedium ou encore Serapias, les orchidées sauvages en France sont très nombreuses et rivalisent de formes et de couleurs, pour le plaisir des photographes!
Plongez avec moi le nez dans les herbes sauvages et apprenez à reconnaitre et photographier les orchidées en stage photo -> Orchidées sauvages entre garrigue et montagne
« La panthère des neiges est l’un des félin les plus secrets, les plus rares … »
Croiser le regard de Shan… Photographier la panthère des neiges, l’un des félin les plus secrets, les plus rares. Pourtant, son aire de répartition est très vaste, couvrant toute la chaîne himalayenne, en passant par le Karakoram, le Pamir, le plateau tibétain, jusqu’à l’Altaï mongol. Pour réaliser ce rêve, je me suis rendu dans les hautes vallées du Ladakh en plein hiver. Le froid se révèle être un allié plus qu’une contrainte. La faune doit descendre un peu plus bas pour se nourrir, ce qui la rend un peu plus accessible, enfin à portée de téléobjectif…
Photographier la panthère des neiges n’est pas une fin en soi, même si atteindre cet objectif est une gratification certaine pour le photographe de nature que je suis. Appréhender ce mystérieux animal, dans son milieu naturel, comprendre les interactions multiples entre les différentes espèces qui peuplent son territoire, démêler, un peu, l’écheveau de relations complexes qui relie ce super-prédateurs aux populations humaines qui vivent dans les montagnes du Ladakh, voilà ce qui me pousse à me rendre régulièrement en Himalaya.
Vous rêvez d’observer une panthère des neiges? Je vous guide en voyage photo au Ladakh -> Au royaume de la panthère des neiges
Histoire plusieurs fois millénaire, hospitalité mêlée de fierté guerrière du peuple bédouin, labyrinthique désert du Wadi Rum
Pas de pétrole, une sécheresse qui s’aggrave année après année, de turbulents voisins, le royaume de Jordanie ne connaît pas l’opulence délirante de certains autres pays du moyen-orient. Mais la richesse culturelle d’une histoire plusieurs fois millénaire, l’hospitalité mêlée de fierté guerrière du peuple bédouin et le labyrinthique désert du Wadi Rum font de la Jordanie l’un des plus attachants pays de cette région du monde, secouée par une géopolitique explosive.
Découvrez la magie du Moyen-Orient en voyage photo! Je vous emmène à Oman ->Nature et déserts de l’Arabie heureuse
« Le sol bouillonne, fume, lâche d’épais nuages de fumée acide et soufrée… »
Il est des endroits où la Terre semble plus vivante qu’ailleurs. En Islande, le sol bouillonne, fume, lâche d’épais nuages de fumée acide et soufrée. La roche volcanique prend mille couleurs et fixe dans ses formes les convulsions qui l’ont mises au monde. L’eau est partout, souvent froide, parfois brulante. L’île, perdue au milieu de l’Atlantique nord, semble d’abord hostile. Puis on y décèle la vie, sous bien des formes. Plantes et animaux, bien que relativement peu divers, colonisent l’espace libre, sans cesse renouvelé par les éruptions volcaniques passées et à venir. Embarquez pour l’Islande, cette terre qui ne laisse personne indifférent!
Envie de photographier les paysages nordiques? Rejoignez-moi en Norvège pour un voyage photo -> L’automne polaire en Laponie norvégienne
« Les Alpes de Lyngen et l’île de Senja m’offrent un spectacle saisissant … »
À plusieurs reprises déjà, la quête des aurores boréales mène mes pas en Norvège, toujours plus au nord… Les Alpes de Lyngen et l’île de Senja m’offrent un spectacle saisissant de beauté. L’automne ne dure guère, mais la frêle taïga de bouleaux flamboie de couleurs durant la ruska . L’hiver ensevelit montagnes et fjords sous la neige, immaculée. Toujours capricieuse, la météo offre peu de répit. Entre les nuages, juste une petite fenêtre, sublimée par les lueurs magiques, vertes et pourpres, tempêtes silencieuses à la porte de l’espace.
Vous rêver de photographier les aurores boréales dans les Alpes de Lyngen? Partez en voyage photo avec moi -> Aurores boréales en Laponie norvégienne
« L’archipel des îles Lofoten hérisse ses sommets de granit … »
68° nord, au-delà du cercle polaire.
Une muraille se dresse devant l’apprenti marin que je suis. L’archipel des îles Lofoten hérisse ses sommets de granit, comme pour protéger le Vestfjord des tempêtes de la mer de Norvège. Abritant de petits villages de pêcheurs auparavant tout entiers dévolus à la miraculeuse morue, les Lofoten se révèlent être un fabuleux terrain de jeux pour les photographes épris de montagnes. La mode est au tourisme dans ces îles arctiques, mais le relief accidenté et les tourbières spongieuses préservent encore une nature aussi riche que fragile.
Début mars, l’hiver cède doucement sa place au printemps, desserrant lentement son étreinte pour laisser filtrer un soleil de plus en plus généreux. Le froid reste présent et la neige conjuguée au vent sculpte les faces vertigineuses des montagnes.
Les pêcheurs norvégiens s’affairent, c’est la saison du » skrie », la morue, qui sèche en plein air pour devenir le célèbre « stokkfisk ».
La nuit, la magie opère, le ciel nocturne offre son immensité ponctuée d’étoiles aux incroyables aurores boréales, d’un vert irréel, parfois frangé de violine. Un spectacle au zénith qui donne le tournis et alimente les rêves.
Vous rêvez de photographier les îles Lofoten? Partez en voyage photo avec moi -> Soleil de minuit dans les îles arctiques
« Abritée entre les dunes ou cachée dans de secrets wadi … »
Longtemps resté un petit paradis pour ornithologues initiés, le Sultanat d’Oman sort de la confidence et dévoile sa nature unique. Pays du sud-est de la péninsule arabique, il connait l’un des climats les plus chaud qui soit. Pourtant Oman possède une formidable biodiversité. Abritée entre les dunes ou cachée dans de secrets wadis, la vie y est généreuse et s’offre à qui sait la voir.
Idéalement situé sur les routes migratoires des oiseaux d’Asie centrale qui se rendent en Afrique de l’est pour passer l’hiver, Muscat, la capitale d’Oman est également nommée capitales des aigles par les ornithologues. Aigles des steppes et aigles criard, mais aussi vautours percnoptères peuvent en effet s’observer aux alentours. Tout au sud, la province du Dhofar dresse les falaises du Djebel Shaman au dessus des flots de l’Océan Indien. Dans ce relief escarpé subsistent les derniers léopard d’Arabie. Arrosées par les mousson estivales, ces montagnes voient s’épanouir une végétation originale, dont les seuls baobabs d’Arabie.
J’ai eu la chance de vivre six mois au Sultanat d’Oman en 2006, alors que le pays amorçait sa mutation touristique. Alors que je travaillais comme guide de trekking, j’ai pu visiter la plupart des coins et recoins du pays. Très vite conquis par l’accueil et la gentillesse des Omanais, cette expérience m’a ouvert sur la culture arabo-musulmane et le monde bédouin.
Hissez les voiles du boutre et voguons pour un voyage photo à Oman!
« La toundra y déroule son tapis sous les pattes et sabots … »
Patiemment arasés par les glaciers, les sommets du massif de Dovrefjell se font souvent dodus et leur allure débonnaire contraste avec la nature sauvage qui leur sert d’écrin. La toundra y déroule son tapis sous les pattes et sabots d’une faune déjà typiquement arctique dont le boeuf musqué (Ovibos moschatus). En automne, le parc national de Dovrefjell, en Norvège, révèle une palette de couleurs inattendues.
Parcourir les grands espaces de ces hauts plateaux norvégiens assouvi ma soif de liberté et de vie sauvage. Surprendre au détour d’une colline, paissant dans toute sa tranquille puissance, le seigneur des lieux émerveille mes sens. Un sentiment de plénitude à vivre dans cette toundra les derniers instants de l’automne avant que les vents de l’hiver ne déchaînent leur fureur.
Fin janvier début février, alors que le soleil recommence timidement à réchauffer le paysage encore prisonnier de la neige, je retourne à la rencontre de ce drôle d’animal résistant obstinément à la longue et froide morsure de l’hiver. L’adaptation du boeuf musqué au rigoureux climat arctique me fascine, mais son avenir s’assombri: comme d’autres animaux, il subit de plein fouet les effets du changement climatique.
« 200m d’un interminable rappel sur une corde qui semble alors aussi fine qu’un fil à coudre … »
Si le Sultanat d’Oman présente aujourd’hui un climat désertique, il n’en fut pas toujours ainsi. A travers les âges, ce petit pays du Golfe persique a connu une pluviométrie abondante et la tectonique chahuta la petite plaque arabique. Les grandes accumulations sédimentaires qui la recouvrent, soulevées, fissurées et érodées recèlent quelques perles spéléologiques. Parmis elles, Majilis Al Jinn, la deuxième plus vaste cavité mondiale, découverte en 1983.
J’ai eu la chance de pouvoir descendre dans cette abîme, lieu de bien des superstitions pour les bergers qui habitent sur le djebel de Selma plateau. 200m d’un interminable rappel sur une corde qui semble alors aussi fine qu’un fil à coudre et me voilà au fond de l’antre : le salon des esprits. Aujourd’hui fermée, l’accès de cette grotte n’est plus possible que sur autorisation.
« Entre la Grande Bleue et les éruptions volcaniques … »
Terres mythologiques, demeures d’Eole et de Vulcain, il paraît même que l’on y trouverait une des portes de l’enfer… Au large de la côte almafitaine, la Sicile et l’archipel des îles Eoliennes nous invitent à la découverte de leurs volcans, les plus actifs d’Europe. Entre la Grande Bleue et les éruptions volcaniques, les îles conservent un patrimoine naturel riche d’espèces endémiques. Tout en profitant de la « dolce vita » italienne, un voyage au parfum de soufre.
« les sommets baujus restent sauvages … »
J’ai beau accentuer sur le « b », lorsque j’évoque le massif des Bauges, mon interlocuteur me répond très souvent : « Ah oui c’est joli, le Honheck, Gérardmer! »
Et si la création du Parc Naturel Régional du Massif des Bauges en 1995 permet tout doucement de dévoiler à un public plus large les richesses de ce coin des préalpes, aujourd’hui encore, les sommets baujus restent sauvages et relativement peu fréquentés. Ce n’est pas la nature qui s’en plaindrait et la faune tout comme la flore trouvent ici un territoire favorable à leur installation pour le bonheur des photographes. Un portfolio pour lever le voile, pudiquement…
Si vous souhaitez découvrir et photographier le massif des Bauges, ce stage photo est peut-être pour vous ? -> Bauges secrètes en hiver
« ces hommes-écureuils qui bravent le vertige … »
Des nombreux métiers de la forêt, il en est un original, en tout cas particulièrement acrobatique : récolter les graines d’arbres. Rencontre au sommet, à la cime devrais-je dire, avec ces hommes-écureuils qui bravent le vertige et les branches mortes.
« les majestueuses forêts de mélèzes … »
Dans la vaste chaîne alpine, les vallées sont aussi innombrables que les sommets. Chacun y va de sa préférence pour arguer que « sa » vallée est la plus belle! Au seuil des Alpes du sud, nichée à l’est des Écrins, tout contre la frontière italienne, la vallée de la Clarée a bien des atouts pour prétendre au titre de joyaux des Alpes. Les cimes déchiquetées des Cerces, les nombreux lacs d’altitude, le torrent bondissant en cascades et les majestueuses forêts de mélèzes y sont pour beaucoup.
Envie d’un bivouac face au Mont Blanc? Suivez-moi sur les sentiers des Aiguilles Rouges pour un stage photo de montagnes -> Un balcon sur le Mont Blanc
« les véritables maîtres de la vidda… »
Intimement liés à la culture Sami, les rennes vivent par milliers à travers la Scandinavie. Domestiqués depuis plus de 2000 ans par de nombreux peuples, de la Norvège à l’extrême est de la Sibérie, il ne subsiste que quelques noyaux de population de rennes sauvages. L’un de ces groupes vit dans le parc national de Forollhogna, dans le centre-est de la Norvège. Là, sur plus de 1000 km2 de toundra, de grands troupeaux se déplacent librement pour trouver leur pitance. Les rennes de Forollhogna sont réputés pour leurs mâles imposants, aux bois immenses, les véritables maîtres de la vidda.
« entre 77° et 80° de latitude… »
Svalbard, Spitzberg, ces noms résonnent encore des expéditions polaires qui utilisaient cet archipel comme dernière base pour tenter de rejoindre le Pôle Nord, près de 1400km plus loin. Dans ces terres hostiles, entre 77° et 80° de latitude, la nature se fait une petite place. La vie explose durant le court été, fugace, fulgurante… Les oiseaux se reproduisent, rennes et lagopèdes profitent de la végétation qui pousse enfin et les prédateurs rodent. Du minuscule renard polaire à l’imposant ours blanc, chacun profite de la moindre opportunité. Ici une mouette tombée du nid, là une vieille carcasse de baleine.